Le Sénégal aspire à devenir un pays émergent à l’horizon 2035. La croissance est cependant enlisée depuis 2006. Alors que le taux de croissance s’est établi en moyenne à 6 % sur cette période dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, celui du Sénégal n’atteint que 3,3 %. L’économie sénégalaise est à la traîne par rapport aux autres pays africains qui ne possèdent pas d’abondantes ressources naturelles ; alors que la production par habitant croît à un rythme plus lent que celle des autres États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la croissance du Sénégal se distingue aussi par une plus forte instabilité. Le taux de pauvreté, qui atteint 46,7 % selon une enquête réalisée auprès des ménages en 2011, reste élevé, et le pays a enregistré une hausse du nombre de pauvres entre 2006 et 2011. Compte tenu d’un accroissement démographique annuel de 2,5 %, le taux de croissance du PIB est bien en deçà du niveau nécessaire pour faire reculer la pauvreté.

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La croissance est repartie à la hausse en 2014 : le PIB aurait augmenté de 4,7 % selon les estimations, soit son taux de croissance le plus élevé depuis 2008. Les services constituent toujours le secteur le plus dynamique (+5,6 %), tandis que le secteur secondaire, tiré par le bâtiment, a amorcé une reprise de 4,9 % après la baisse enregistrée en 2013. L’irrégularité des précipitations a de nouveau entraîné des récoltes inférieures aux attentes, dont un fléchissement de 20 % de la production de céréales non irriguées, même si la production de riz, elle, a progressé de 28 %. On estime que l’insécurité alimentaire touche 30 % des ménages ruraux, chez lesquels la prévalence de la pauvreté atteint plus de 55 %.

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